Deuxième saison : Arrière-scène sur...

La pièce de théâtre Les meilleurs frères sera présentée à Moncton et à Caraquet en février 2022. Plus de détails →


Bunny Meilleur meurt dans un accident pour le moins inhabituel. Ses deux fils, Kyle et Hamilton, ont la tâche d’organiser les funérailles et de prendre soin de son compagnon, un petit lévrier italien nommé Enzo. Autour des préparatifs de la veillée funèbre et de la cérémonie, la rivalité entre frères refait surface et ranime des années de non-dits accumulés.

Martine Beaulne signe la mise en scène de ce texte de Daniel MacIvor, traduit par Jean-Philippe Raîche et interprété par les comédiens Tony Murray et Eric Butler. La scénographie est de Luc Rondeau et les éclairages de Marc Paulin, dans un environnement sonore de Jean-François Mallet. Marc Bédard est à la direction de production et Ghislain Basque à l’assistance à la mise en scène et régie.

Sonya Malaborza, responsable des entretiens

Originaire de Rexton et résidente de Galloway, au Nouveau-Brunswick, Sonya Malaborza porte plusieurs chapeaux, mais elle est avant tout traductrice littéraire. Dans ce rôle, elle se faufile entre les lignes de romans, de poèmes et d’essais écrits en anglais, et parfois – la nuit surtout –, en espagnol. On lui doit entre autres la version française du roman The Sea Captain’s Wife de Beth Powning (La femme du capitaine, Perce-Neige, 2014) et celle de The Birth House d’Ami McKay (L’accoucheuse de Scots Bay, Prise de parole, 2020), laquelle lui a mérité une nomination aux Prix littéraires du Gouverneur général en 2020. Formée en traduction, en traductologie et en sociolinguistique à l’Université de Moncton et à l’Université York, Sonya prend plaisir à accompagner des auteurs·trices et des traducteurs·trices à la revue Ancrages et aux Éditions Prise de parole. Il lui arrive aussi parfois de commettre des actes d’écriture.

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Jean-Philippe Raîche

traduction

Conjuguer l’amour du texte et de la langue française

Premier épisode

Jean-Philippe Raîche

Défis du traducteur
La traduction d’un texte de théâtre pose de nombreux défis, surtout lorsque l’identité géographique et l’humour entrent en ligne de compte. Le poète Jean-Philippe Raîche nous parle de sa démarche de travail, de son amour pour ce texte et pour la langue de Molière alors qu’il réalise sa toute première traduction d’une oeuvre théâtrale.

Écoutez le premier épisode

  • « Une phrase doit se mettre en bouche, elle doit résonner, se projeter dans un lieu donné. (…) Le texte au théâtre, c’est un corps qui parle, ces mots-là doivent sortir d’un corps. (…) ce mot-là peut bien se placer dans mon esprit, dans mon oreille, dans ma bouche quand je suis à ma table de travail, c’est pas pour autant qu’il se projette jusqu’au dernier rang de la salle. »

    Jean-Philippe Raîche

  • Poète acadien né en 1970, Jean-Philippe Raîche évoque dans son œuvre les destins collectifs tragiques, l’exil volontaire et l’errance. Érigeant le déracinement comme figure de la condition humaine, il fait du corps de l’être aimé l’unique lieu du retour. Il a publié, aux éditions Perce-Neige, Une Lettre au bout du monde, en lice au prix du Gouverneur général et Ne réveillez pas l'amour avant qu'elle ne le veuille qui a reçu, en France, le prix Aliénor et le prestigieux prix Louise-Labé. Il est poète lauréat de la ville de Moncton et poète flyé du Festival Frye de Moncton.

Martine Beaulne, mise en scène

Martine Beaulne

Mise en scène

Trouver la clé de résonnance de l’œuvre

Deuxième épisode

Martine Beaulne

La mise en scène au théâtre
Martine Beaulne, metteure en scène, nous résume son questionnement face à la pièce Les meilleurs frèresLa mort (…) de la mère de deux frères chamboule leur relation en provoquant une suite d’incidents incongrus et touchants. Qui suis-je dans le coeur de ma mère? Ai-je été aimé autant que mon frère? Comment résumer la vie de quelqu’un dans une annonce nécrologique? Comment faire face à ce vide affectif et identitaire qui m’attend?

Écoutez le deuxième épisode

  • « Il y a différentes façons d’approfondir l’idée d’un auteur, (…) y’a pas une dramaturgie qui est pareille, donc il faut trouver la clé pour lui donner toute sa résonnance. (…) C’est pas de comprendre, c’est comment le transmettre, c’est le comment qui est important. » — Martine Beaulne

  • Martine Beaulne est comédienne, metteure en scène et enseignante de théâtre, oeuvrant professionnellement depuis 1975 dans le milieu théâtral, au Québec et ailleurs dans la francophonie. À sa sortie du Conservatoire d'art dramatique de Montréal, elle s’associe au Théâtre Parminou, avec lequel elle travaille pendant neuf ans et participe à la création de plus de vingt-cinq spectacles présentés au Canada, en France et en Afrique. Forte de ce bagage, la metteure en scène se démarque à partir de 1991. Elle monte plus de soixante-dix œuvres au Théâtre de la Veillée, au Centre national des Arts, au Théâtre du Nouveau Monde, au Théâtre du Rideau Vert, à La Licorne, à la Nef, à l’Espace Go, chez Duceppe, et à la compagnie Viola-Léger (Louis-Mailloux, 2010 et 2011). En 2000, avec André Melançon, elle co-réalise l’adaptation télévisuelle de sa mise-en-scène d'Albertine, en cinq temps, pour lequel elle reçoit le grand prix du public Loto-Québec ainsi que celui du Conseil des Arts de la CUM, section théâtre. Elle remporte également un prix Gémeaux. À l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, elle dirige divers opéras depuis 2013 : Les visiteurs de Menotti, La Voix humaine de Poulenc, L’Elisir d’Amore de Donizetti, Humanitudes de José Acquelin et Éric Champagne, et SVADBA d'Ana Sokolovic, qui remporte le Prix Opus en 2018. Boursière à maintes reprises du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec, elle a enseigné à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM pendant plus de vingt ans. Elle recevait en 2013 le prix d’excellence en enseignement, volet carrière.

Lors de l'enregistrement des épisodes

Première saison : Arrière-scène sur...

« Savèche » est un mot acadien qui désigne un papillon de nuit, attiré irrémédiablement par la lumière, comme l’être humain moderne par l’agitation perpétuelle du monde virtuel. Jonathan Roy en a fait la métaphore centrale de son deuxième recueil de poésie, Savèche à fragmentations (Éditions Perce-Neige, 2019), qui puise au vocabulaire informatique, aux réalités de la génération Y, aux classiques de la littérature et à la culture populaire.

Allain Roy signe la mise en scène de cette production du TPA, présentée en salle à l’automne 2021, avec une équipe de création dont il se sent choyé de faire partie : Monique Léger à la dramaturgie de mouvement, Claudie Landry à la scénographie, costumes et accessoires, Stéphane Ménigot à la lumière, Ghislain Basque à l’assistance à la mise en scène, Pascal Lejeune et Jonathan Sonier aux environnements sonores et Marc Bédard à la direction de production.

Pénélope Cormier, responsable des entretiens

Pénélope Cormier est professeure de littérature au campus d’Edmundston de l’Université de Moncton. Ses recherches portent, en études acadiennes, sur l’histoire de la littérature acadienne selon une perspective de formalisme sociologique et, en études autochtones, sur la revitalisation linguistique et culturelle des Wolastoqiyik. En tant que critique artistique, elle s’intéresse à l’actualité artistique franco-canadienne depuis une vingtaine d’années.

Les épisodes disponibles pour écoute

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Claudie Landry

Scénographie, costumes et accessoires
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Stéphane Ménigot

Lumières
Premier épisode

Claudie Landry et Stéphane Ménigot

Pour créer un univers où le poète, Jonathan Roy, se joue lui-même sur scène secondé par le comédien Matthieu Girard, qui est comme son alter ego, Allain Roy a voulu que soit créée une véritable symbiose entre les éclairages et la scénographie, née de la collaboration entre Stéphane Ménigot (conception de la lumière) et Claudie Landry (scénographie).

Écoutez le premier épisode

  • « Il fallait trouver un espace physique, un espace visuel, lumineux, qui ne soit pas trop directif. (…) Donc c’était d’arriver à créer des univers qui permettent de nous situer quelque part, en lien avec les propos de Jonathan, mais en même temps de laisser assez de liberté pour que chaque spectateur puisse interpréter et ressentir les émotions à sa guise. »

  • Claudie Landry
    Claudie Landry est originaire de Shediac, au Nouveau-Brunswick. Elle a d’abord complété son baccalauréat en Arts visuels à l’Université de Moncton où elle s’est rendu compte que suggérer une narration était toujours au cœur de sa démarche en créant des personnages. Elle a donc conjugué son intérêt pour les arts plastiques avec celui du théâtre et s’est spécialisée en scénographie et costumes à l’École nationale de théâtre du Canada à Montréal. Diplômée en mai 2020, elle gravite depuis entre les contrats dans sa province natale, tant à Moncton qu’à Caraquet que dans la métropole montréalaise. En 2020, elle signait sa toute première scénographie, les costumes et les accessoires pour la production Dîner pour deux pour le Théâtre populaire d’Acadie.
    Stéphane Ménigot
    Fondateur de la société Octochrome, Stéphane Ménigot éclaire depuis plus de 30 ans des lieux de toute envergure en Europe et au Canada, où il est établi depuis plus de 25 ans. À Montréal, il est reconnu pour son talent et sa polyvalence à éclairer et mettre en valeur tout type de performances dans des disciplines aussi variées que le cirque, la danse, la musique, le théâtre et la muséographie. En explorant la lumière comme sujet, il joue sur les diverses variations dʼéclairages conjuguant ainsi la couleur, la texture et le relief dans une chorégraphie originale et élégante. Il est également conférencier et pédagogue avéré, ayant déjà offert ses formations à de futurs artisans de la lumière au CEGEP de St-Hyacinthe, l’École du Show Business, l’École de danse contemporaine de Montréal, et à l’École nationale de cirque de Montréal. Il figure au nombre des collaborateurs du Théâtre populaire d’Acadie depuis 2019.

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Jonathan Roy

Texte et interprétation
Deuxième épisode

Jonathan Roy

Écoutez le deuxième épisode

  • « Le terme de littérature vivante est de plus en plus répandu dans le milieu pour cette littérature-là, hors le livre, et tout ce que ça apporte. Je trouve vraiment que la question de la vie —du vivant dans tout ça— est super importante. »

  • Jonathan Roy
    Jonathan Roy est né à Bathurst et il vit à Caraquet, au Nouveau-Brunswick. Conseiller artistique pour le Salon du livre de la Péninsule acadienne, il dirige aussi la collection Poésie / Rafale aux Éditions Perce-Neige et il est le coordonnateur et le directeur artistique du Festival acadien de poésie. Il compte plusieurs collaborations à des soirées de poésie ainsi qu’à des revues littéraires, notamment dans la revue Ancrages, et deux recueils de poésie publiés aux Éditions Perce-Neige : Apprendre à tomber (2012), récompensé par le prix Antonine-Maillet-Acadie Vie et Savèches à fragmentation (2019). En octobre 2019, il présentait Savèches – une fragmentation en trois mouvements, une interprétation de son dernier recueil mise en scène par le Théâtre populaire d’Acadie, dont une version enrichie, coproduite avec le Théâtre français du Centre national des arts, sera présentée en tournée à Caraquet, Moncton et Ottawa à l’automne 2021.

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